Qualité de l’Air Intérieur: Enjeu sanitaire et financier ayant pour cible prioritaire les jeunes
L’air, un besoin vital permanent pour tous: On inhale 12 000 à 15000 litres d’air par jour et au repos, la totalité de nos 5 litres de sang passe en une seule minute dans nos poumons.
Alors que nous passons plus de 80% de notre temps dans des espaces fermés ( et plus pour les enfants!), les problèmes de santé liés à une mauvaise qualité d’air intérieur sont avérés, issus de l’accumulation des polluants et l’augmentation de leur concentration. Il est établi que l’exposition excessive à des polluants peut provoquer des troubles mineurs (tels nausées, fatigue, maux de tête, somnolence, gêne olfactive, irritations respiratoires et oculaires), et que l’exposition cumulée provoque l’apparition ou l’aggravation de maladies comme intoxications aigües ou chroniques, affections respiratoires (60% des cas sont dues à la qualité de l’air intérieur), allergiques, troubles neurologiques, cancers du poumon, leucémies, maladies cardio-vasculaires.
La qualité de l’air des bâtiments hypothèque l’avenir respiratoire des enfants : le capital des 300 millions d’alvéoles pulmonaires de l’âge adulte se construit entre 0 et 2 ans. Dans cette courte période, le nombre d’alvéoles se multiplie par 6. De plus, un bébé a une fréquence respiratoire double de celle d’un adulte. Entre 2 et 7 ans, la taille de ses alvéoles pulmonaires augmente pour atteindre leur surface définitive. En conséquence, l’exposition des enfants aux polluants de l’air, dès leur plus jeune âge, retentit sur leur développement pulmonaire et leur capacité respiratoire future. Enfin, du fait de leur comportement spécifique ( déplacement, jeux, mise à la bouche …) et de leur séjour important à l’intérieur de lieux clos, les enfants constituent une population vulnérable et donc prioritaire au sens du Code de l’Environnement.
La loi est établie pour réagir sanitairement et économiquement (coût annuel induit est estimé à 19 milliards d’euros en France).
Le Code de l’Environnement évolue depuis 2010 et affine les dispositifs pour faire progresser la qualité de l’air intérieur et soustraire les populations sensibles et prioritaires à l’exposition dangereuse à certains polluants significatifs. Ces décisions orientent aussi d’autres enjeux sur le bâti et ses installations techniques (efficacité énergétique, matériaux, architecture …). L’arsenal de décrets, arrêtés, guides, recommandations visent à prendre des mesures de salubrité mais également à faire évoluer durablement les consciences et les pratiques dans différents domaines, ce qui constitue un tout pour un bon indice de qualité sanitaire et in fine pour la qualité de séjour dans les locaux.
La QAI est un enjeu de santé publique qui nous concerne tous et qui n’attend plus. Engageons-nous !